- obvier
-
obvier [ ɔbvje ] v. tr. ind. <conjug. : 7>• 1361; « résister » 1180; bas lat. obviare♦ Littér. OBVIER À : mettre obstacle, parer à (un mal, un inconvénient). Obvier à un accident possible en prenant des mesures rigoureuses. « Pour obvier à cet inconvénient » (Gautier). ⇒ éviter, prévenir, remédier.
● obvier verbe transitif indirect (bas latin obviare, du latin classique via, route) Littéraire. Prendre les dispositions nécessaires pour faire obstacle à quelque chose, parer à un mal possible. ● obvier (difficultés) verbe transitif indirect (bas latin obviare, du latin classique via, route) Construction Obvier à (= faire obstacle à, prévenir) : obvier à un inconvénient. Registre Registre soutenu. ● obvier (synonymes) verbe transitif indirect (bas latin obviare, du latin classique via, route) Littéraire. Prendre les dispositions nécessaires pour faire obstacle à quelque chose, parer...Synonymes :- éviter- pallier- parer- prévenir- remédierobvierv. tr. indir. Litt. Obvier à: prendre les précautions, les mesures nécessaires pour éviter, prévenir (un mal, un inconvénient).⇒OBVIER, verbe trans. indir.[Le compl. d'obj. indir. est introd. par la prép. à] Parer à une éventualité ou à un fait fâcheux en prenant toutes mesures susceptibles de permettre, selon le cas, de l'éviter ou d'y faire face au mieux, d'en atténuer les effets. Synon. empêcher, éviter, faire obstacle à; pallier, prévenir; remédier à; anton. aggraver, causer, faciliter, permettre, provoquer. Obvier à un danger, à des difficultés, à un état de choses, à un inconvénient; obvier en partie/largement à qqc. La faux du cerveau peut obvier à ce que l'un des hémisphères pèse trop sur l'autre lorsque la tête repose sur un côté (CUVIER, Anat. comp., t.2, 1805, p.178). Elle était travaillée par un poignant désir d'inspecter la chambre de son cousin (...) pour obvier à un oubli, pour y tout prévoir, afin de la rendre, autant que possible, élégante et propre (BALZAC, E. Grandet, 1834, p.57). Le nécessaire a été fait pour obvier à l'irrémédiable à l'instant même où il était sur le point de se produire (Doc. hist. contemp., Constitution de 1958, p.202).— Emploi abs., rare. Il y a eu retard de la poste, (...) le 12 mon billet d'avis R de Rivoli n'était pas arrivé. Ô ma providence, voulez-vous être assez bon pour vous informer et pour obvier (HUGO, Corresp., 1868, p.143).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1316 (Doc. ds A. THIERRY, Rec. des monuments inédits de l'histoire du Tiers État, 1ère série, t.1, p.362). Empr. au lat. obviare «prévenir» (IVe s.), comp. de ob «devant» et viare «faire route», dér. de via «chemin». Fréq. abs. littér.:35.obvier [ɔbvje] v. intr.ÉTYM. 1370; « résister à », 1180; lat. obviare « aller au-devant », de ob- et viare, de via; → Obvie.❖♦ Littér. || Obvier à : mettre obstacle, parer à (un mal, un danger, un inconvénient). ⇒ Éviter, parer, prévenir, remédier. || Obvier à un accident possible en prenant des mesures, des précautions rigoureuses. || Obvier à une situation difficile, y faire face.1 Pour obvier à ces dangers,Mon mieux est, je crois, de partir.Villon, le Lais…, VI.2 Autrefois les voitures étaient forcées d'entrer et de marcher dans le lit même du torrent, ce qui ne laissait pas d'avoir son danger (…) Pour obvier à cet inconvénient, l'on a percé de part en part un des rochers et pratiqué un tunnel assez long (…)Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 149.❖CONTR. Aggraver.
Encyclopédie Universelle. 2012.